Prix de l'Officiel des Galeries & Musées - Salon des Réalités Nouvelles 2017 
Parc floral de Paris - octobre 2017




 Assemblage de bandes de papier journal découpées puis imbriquées les unes aux autres, Tissage de l'artiste francaise Irène Rodrigues (1964-) est une composition aussi atemporelle que fragile ; une oeuvre poétique que nous avons choisi d'honorer à l'occasion du 71e Salon des Réalités Nouvelles qui se tient du 15 au 22 octobre au parc Floral de Paris. « Je travaille à partir de l’existant. Ici, c’est le papier journal que je collecte, manipule, transforme et qui, de ce fait, change de statut [...] », confie la plasticienne. Assemblés et emboîtés les uns aux autres, ces lambeaux de papier donnent naissance à des modules en forme de losanges, que l'artiste fusionne pour créer, tisser, une étendue au sol. Entre ses mains, la « matière-papier » devient matériau, au coeur d'un processus créatif et plastique sensible et singulier. Au premier regard en effet, cet assemblage au sol – point de colle ni attaches dans le travail d'Irène Rodrigues – évoque un banc de poissons se déplacant à l'unisson. A l'instar de ces êtres mouvants, les feuilles de papier journal font masse, instigant la matière dans un mouvement ondulatoire et fusionnel. De l'aveu même de l'artiste, la ligne en tant que trait constitutif d'une figure, revêt un caractère central : « graphique, picturale et sculpturale », elle est le fil rouge de l'oeuvre, celui qui bâtit les surfaces, les formes et les volumes. Une ligne répétée à l'infini, tel un étroit brodage des divers éléments – la matière et l'espace, les vides et les pleins. Une facon toute singulière pour Irène Rodrigues de rendre compte de sa vision du monde et de l'espace environnant. Transformé, déconstruis et reconstruis, le papier journal incarne dans Tissage une réalité plastique nouvelle, porteuse de sens, qui n'est pas sans interpeler le spectateur. Car quoi de plus symbolique que son utilisation à des fins purement esthétiques ? Loin de « l’aspect industriel, sans valeur, fragile et éphémère » dudit papier, Irène Rodigues l'inscrit au contraire dans une démarche artistique synonyme de durée et de recommencement perpétuel. Le papier journal, bien plus qu'un support d'expression – à la fois témoin et acteur de la société d'abondance qui est la nôtre –, se gorge ici d'une aura immatérielle qui enveloppe l'oeuvre toute entière. Au statut fonctionnel du papier journal se substitue le Beau, questionnant en chacun d'entre nous le rapport particulier que nous entretenons avec la matière, vivante, dont procèdent ces feuillets. Et si la poésie et l'intimité, difficilement substituables, qui se dégagent de Tissage se trouvaient là... « Je travaille à défaire cette structure [celle de la fibre du papier] pour mettre au jour de nouvelles réalités plastiques. », dit Irène Rodrigues. Un pari réussi avec Tissage, où la page devient oeuvre d'art ; où l'éphèmère n'est plus ; où la poésie s'empare de l'ordinaire. Prix remis par Anne-Laure Peressin, rédactrice en chef du magazine. Texte : Léa Houtteville 16/01/2018

http://www.officiel-galeries-musees.com/parcs-jardins-ecomusees/parc-floral-de-paris/exposition/prix-de-l-officiel-des-galeries-musees-salon-des-realites-nouvelles-2017



"Empreindre"


« Empreindre»


Empreindre : « marquer par pression sur une surface… »

Je choisis le verbe plutôt que le substantif « empreinte » pour titre car le verbe renvoie davantage à l’action, au processus plutôt qu’au résultat. Le processus de fabrication des productions présentées dans ce projet est essentiel dans ce travail.
C’est à la suite de Tampon et Empreintes qui montre une forme-tampon façonnée à partir de feuilles de papier journal découpées et assemblées les unes aux autres, que les productions présentées dans ce projet ont été réalisées. Tampon et Empreintes  clôturait un cycle de productions par  un retour aux sources, à l’origine du papier : l’arbre ; car les empreintes réalisées renvoient aux dessins que forment les cernes de croissance de l’arbre.































Projet "violences conjugales"



Sweet home,2017
2 planches de bois papier peint, plomb et encre, 200 x 53 cm
Panneau I 
Travail sur la notion d’isolement, de secret, de
solitude, d’enfermement, d’oppression, de repli sur
soi mais aussi de toxicité, d’étanchéité, lourdeur
liées au choix du matériau, le plomb.
La notion d’intimité de l’espace privé de la maison
est également en jeu du fait de l’usage du papier
peint.
Ce pan de mur à hauteur humaine revêtu de
papier peint place le spectateur dans l’espace
intime de la maison, lieu où les violences ont lieu à
l’abri du regard extérieur.
Le rôle du papier peint est de décorer le mur,
embellir et cacher une surface brute ou abîmée ; il
est donc censé améliorer, embellir l’espace
intérieur de la maison. Ici, cet espace est cerné de
plomb qui suscite l’enferment, l’emprisonnement,
la destruction ; le plomb empoisonne la vie et peut
tuer. Le plomb vient donc annuler tous sentiments
positifs que pouvait éveiller le pan de
mur « joliment décoré» ; Je dénonce ainsi un
espace intime oppressant, dangereux et meurtrie,
lieu de violences morales et physiques.
Panneau II
Travail sur la symbolique des fleurs et plus
précisément celle de la rose.
La rose symbole de l’amour et aussi métaphore de la
femme (poèmes de Ronsard).
Les fleurs sont offertes en guise de pardon.
Ici, les fleurs sont fanées et dessinées au stylo bic noir
en grand format, à taille humaine sur un lé de papier peint.
Il s’agit d’immortaliser par le dessin, ces fleurs qui furent vivantes
quelques jours et fanées aujourd’hui. Celles-ci ne
disparaîtront pas puisqu’ elles sont dessinées sur le
papier, comme les blessures subies restent marquées à
jamais. Ces deux fleurs sont la trace, le témoin de
l’espoir brièvement aperçu et disparu mais aussi, le
témoin de la décrépitude de l’amour du couple. Cet
amour existe encore parfois, mais il est profané. Ces
deux fleurs vivantes et belles quelques jours, sont à
présent fanées, et ressemblent à celles qui décorent les
tombes des cimetières.
Le graphisme choisi rappelle celui de la gravure.
Graver c’est tracer profondément. Les hachures, gestes
qui grattent, rayent le papier, recouvrent et
remplissent l’ensemble de la surface du papier
(comme des cicatrices, des scarifications).





Territoires, Sumbolon


Des pierres aux territoires, des territoires aux sumbolon


A partir de photographies de pierres semi-enterrées, reproduction de leurs formes agrandies a été réalisée sur une plaque d'acier ; 
Ces ensembles de pierres présentent  une faille, une cassure indiquant la présence d'une seule
et même pierre  à l'origine ;  une jonction a peut être existé et un rapprochement est possible.




Sumbolon



plaques d'acier noir installées au mur, 100 x 70 cm environ, ép. 3 mm, septembre 2016



Exposition "Variations végétales" Galerie de la Maison des Arts Plastiques à Champigny

"Variations végétales"
du 7 novembre au 10 décembre 2017
Robin Godde et Irene Rodrigues





























Empreintes végétaux


Empreintes végétaux, encre bleu et noir, sur papier
70 x 55 cm 
et 110 x 80 cm